Vivre à Bali : le guide complet pour s’expatrier en 2025

Chaque année, des milliers d’expatriés font leurs valises pour s’installer sur l’île des dieux, en quête d’un quotidien plus simple, plus libre, plus connecté à l’essentiel. Entre les plages paradisiaques, les rizières éclatantes et la douceur du climat tropical, le cadre fait rêver. Mais n’allez pas croire que vivre à Bali, c’est juste une carte postale.

Ce qui séduit, c’est avant tout l’énergie particulière de l’île : un mélange de traditions balinaises et de modernité, d’authenticité et de vie cosmopolite. On s’y sent libre d’être soi, libre de rêver, et prêt à déplacer des montagnes. Développeur freelance, prof de yoga, créatif nomade ou entrepreneurs en ligne… on y trouve une communauté de profils qui n’ont pas forcément grand chose en commun, mais où chacun peut trouver sa place.

Et même si les prix grimpent, le coût de la vie reste souvent plus doux qu’en Europe ou en Amérique du Nord. Alors, vivre à Bali en 2025 : eldorado ou mirage ? Dans cet article, on fait le point sur les vrais enjeux de l’expatriation balinaise, loin des clichés.

Pas le temps de tout lire ? Voici les infos clefs à savoir si vous voulez vivre à Bali :

💰 Quel budget prévoir ? Vous pourrez vivre tout à fait confortablement à Bali avec une enveloppe entre 1500 et 2500$ par mois, selon votre style de vie et votre localisation sur l’île.

🏡 Pour trouver un logement longue durée, l’idéal reste de chercher directement sur place : le bouche-à-oreille et les groupes WhatsApp locaux sont une mine d’or.

✈️ Pour ce qui est du visa, le KITAS ou le visa digital nomad sont recommandés pour une expatriation stable.

🌱 Avant de partir, pensez à souscrire absolument à une bonne couverture santé afin d’éviter les mauvaises surprises (et les trous dans votre portefeuille, les soins pouvant être très chers à Bali)

Quelle est la réalité de la vie à Bali au quotidien ?

vivre à bali

Vivre à Bali, c’est jongler entre émerveillement et petits tracas du quotidien. Un équilibre parfois délicat entre rêve d’exotisme et réalités bien concrètes… et pas toujours toutes roses.

D’un côté, difficile de résister à la beauté brute de l’île. Le soleil brille presque toute l’année, la nature est partout, accessible, vibrante : surf à l’aube, rizières à perte de vue, jungle luxuriante ou couchers de soleil à couper le souffle… tout invite à ralentir et à se reconnecter. Ajoutez à cela une culture spirituelle omniprésente, rythmée par les offrandes, les temples et les cérémonies, et on comprend pourquoi tant de monde dit s’y être retrouvé. Et puis, il y a l’accueil balinais : une gentillesse sincère, un sourire qui désarme, et ce proverbe local qui résume tout, « le visiteur est Dieu ». Alors au milieu de tout cela, on comprend que tant de digital nomads aient décidé de sauter le pas en s’installant à Bali.

Mais au-delà de cette douceur apparente, Bali a aussi ses zones d’ombre. Les infrastructures peinent à suivre le boom démographique : coupures d’électricité, internet parfois instable, routes saturées et trottoirs inexistants. La bureaucratie indonésienne, elle, peut vite tourner au casse-tête, notamment pour les visas. Sans parler des « visa runs » fréquents pour celles et ceux qui n’ont pas encore de statut plus stable.

La pollution est aussi une réalité : déchets sur les plages, circulation intense, air chargé dans certaines zones… Le développement rapide de l’île n’a pas toujours été maîtrisé. Et puis il y a la saison des pluies, qui transforme les ruelles en torrents, et l’humidité omniprésente qui met à l’épreuve aussi bien les maisons que les corps.

Car oui, la fameuse « fièvre de Bali » n’est pas une légende. Infections, problèmes digestifs ou maladies tropicales font parfois partie du décor. Et malgré les smoothies vitaminés (ou parfois même, à cause d’eux), la santé peut en prendre un coup.

Alors non, la vie à Bali n’est pas une suite de petits déjeuners au bord de la piscine. C’est une aventure, faite de contrastes, d’adaptations, de moments magiques… et de réalités bien terrestres.

Les différents types de visas pour s’expatrier à Bali en 2025

Parlons franchement : les visas, c’est le casse-tête numéro un des futurs expatriés à Bali. Et entre les règles qui changent souvent et les arnaques bien rodées, mieux vaut être bien informé. La bonne nouvelle ? Il existe aujourd’hui des options claires et légales pour poser ses valises sur l’île des dieux, que ce soit pour quelques mois ou plusieurs années.

1 – Les options de visa les plus populaires

Commençons par le plus connu : le visa touriste (B211A) est la porte d’entrée la plus simple. Valable 60 jours, renouvelable jusqu’à 180 jours au total, il coûte environ 50$ à l’obtention, puis 35$ par extension. Mais attention : il est interdit de travailler, même à distance. Oui, même en répondant à des mails pro depuis un café à Canggu.

Donc pour être dans les clous, on fait les choses bien, et ça tombe bien car un visa digital nomad a été mis en place, et c’est LA révolution de ces dernières années. Il permet de vivre à Bali en toute légalité tout en travaillant pour des clients étrangers. En 2025, deux versions existent : celle d’un visa de 6 mois, avec la preuve de 2000$/mois de revenus ; et celle de 2 ans, pour laquelle il faut prouver des revenus minimum de 2500$/mois et faire des démarches un peu plus complexes.

Les autres options qui méritent d’être citées ? Il y en a 3 :

  • Le KITAS, le visa de séjour temporaire (1 à 2 ans), qui sera adapté si vous créez une entreprise, trouvez un job, épousez un(e) Indonésien(ne) ou si vous décidez d’y passer votre retraite (oui c’est possible).
  • Le KITAP, similaire au KITAS mais en version permanente (il faut d’ailleurs d’abord avoir eu un KITAS pendant plusieurs années pour y accéder).
  • Le visa business (B211), quifonctionne de la même manière, mais avec un sponsor local. Il est surtout utile pour celles et ceux qui envisagent de passer ensuite à un visa plus long terme comme le KITAS.

2 – Attention aux abus : ce qu’il ne faut surtout pas faire

Même si certaines pratiques sont encore courantes niveau visa, mieux vaut que vous soyez prévenus : elles peuvent avoir de lourdes conséquences.

Parmi les mauvaises pratiques à ne surtout pas faire, l’erreur numéro 1, c’est de travailler avec un visa touriste. Même en freelance, c’est illégal. Et en 2025, les contrôles dans les coworkings se sont sérieusement intensifiés. Risque ? Amendes salées, expulsion, voire interdiction de retour. Autant éviter.

Autre grosse bêtise : rester au-delà de la durée autorisée. Ce que vous risquez ? 100$/jour d’amende. Et après 60 jours de dépassement, ça peut aller jusqu’à la détention… Pas l’idée du siècle donc.

Et enfin, dernier écueil de la liste dans lequel on vous déconseille fortement de tomber, c’est de payer des pots-de-vin pour « régler » un souci de visa. En 2024, plusieurs étrangers ont été arrêtés dans une vaste opération anti-corruption.

Verdict, à Bali, mieux vaut jouer franc-jeu. Il existe aujourd’hui des solutions relativement facile pour vivre légalement sur l’île, donc autant rester dans les clous, et garder l’esprit serein.

Combien coûte vraiment la vie à Bali en 2025 ?

On entend encore parfois que « vivre à Bali ne coûte presque rien ». Ce cliché appartient désormais au passé. Si l’île reste globalement plus abordable que la France, l’inflation, le tourisme de masse et l’arrivée de profils aisés ont largement tiré les prix vers le haut. En 2025, il faut venir avec un budget réaliste et bien structuré.

Et justement, on vous a préparé un article ultra-détaillé sur le sujet, qu’on vous recommande fortement. Mais pour avoir déjà une idée, vivre à Bali coûte entre 1000 et 2500 $ par mois pour un style de vie confortable mais raisonnable ; et peut facilement dépasser les 4000 $ pour un mode de vie premium (et par là on entend villa privée, restaurants haut de gamme et services à la carte). Le logement reste le poste le plus variable, suivi de la nourriture, du transport et de l’assurance santé. À cela s’ajoutent les visas, les frais bancaires, les dépenses imprévues… et une inflation à ne pas négliger.

➡️ Et pour limiter les frais inutiles sur les paiements en mutli-devises, pensez également à souscrire à une banque pensée pour les voyageurs comme Revolut, N26 ou Boursorama. Votre portefeuille vous dira merci.

Où s’installer à Bali ? Les zones qui plaisent (ou pas)

où vivre à bali

Choisir où s’installer à Bali, ça a l’air de rien mais c’est une décision qui influencera largement votre expérience sur place. Car Bali a beau être relativement petite, chaque région a son ambiance, ses habitudes, ses codes. On peut vivre une expérience complètement différente à 30 kilomètres d’écart. D’où l’importance de bien cerner vos envies, vos priorités et votre style de vie.

1 – Les villes les plus prisées à Bali

Peu importe que vous cherchiez le calme des rizières, l’ambiance chill des plages de surfeurs, ou de ravissants cafés bobo où poser votre ordi : il y aura forcément chaussure à votre pied. Voici les 5 villes les plus prisées par les expatriés, chacune avec leur propre ambiance :

  1. Canggu, l’épicentre des digital nomads : Longtemps perçu comme un petit village de surfeurs entouré de rizières, Canggu s’est littéralement transformé en un aimant à digital nomads ! On y croise des laptops dans chaque café, des cours de yoga à chaque coin de rue, et des soirées qui s’étirent jusqu’au bout de la nuit. Mais cette effervescence a son revers : la circulation est infernale, les loyers explosent, et l’authenticité balinaise y devient rare. Canggu séduit, mais il divise.
  2. Ubud, entre nature et spiritualité : Ubud, c’est un monde à part, niché au cœur de la jungle. L’ambiance y est plus douce, plus introspective. Ici, pas de plage, mais des rizières, des cérémonies, des retraites silencieuses et une vie culturelle foisonnante. Ceux qui cherchent à ralentir trouvent souvent ici ce qu’ils étaient venus chercher sans le savoir.
  3. Seminyak, le luxe et la vie urbaine : Seminyak est souvent décrite comme le quartier le plus sophistiqué de l’île. C’est ici qu’on vient pour le shopping, les restaurants design, les beach clubs élégants et les villas ultra confortables. C’est un bon choix si vous aimez les standards internationaux et des services haut de gamme. Mais attention, car tout ceci a un prix, sans compter que les embouteillages y sont constants.
  4. Uluwatu, un coin sauvage et spectaculaire : Uluwatu attire une autre énergie. Celle des surfeurs, des contemplatifs et de ceux qui veulent se reconnecter à l’essentiel. Falaises abruptes, plages aux eaux turquoise, couchers de soleil magiques… La beauté brute de cette région est renversante. La vie y est plus tranquille, moins connectée, moins pressée. Mais ici les infrastructures sont encore limitées, les distances plus longues, et l’isolement peut peser si vous aimez sortir ou rencontrer du monde facilement.
  5. Sanur, un cocon de sérénité : Sanur ne fait pas grand bruit, mais elle a ses fidèles. Plus paisible que les autres zones du sud, cette station balnéaire abrite une communauté d’expatriés bien établie, souvent composée de familles ou de retraités. Si vous cherchez une base tranquille, bien organisée, avec une vraie vie de quartier, Sanur pourrait vous surprendre.

👉 Lire aussi notre article : Les 12 meilleurs cafés pour travailler à Bali : les adresses préférées des digital nomads

2 – Le bon coin selon votre profil

Vous avez déjà un bon aperçu des villes qui pourraient vous accueillir, et l’une d’entre elle vous a peut-être déjà tapé dans l’oeil. Si ce n’est pas encore le cas, voyons quel endroit pourrait répondre le mieux à vos attentes.

Si vous venez en famille, le mieux sera de vous établir dans des zones comme Sanur, Umalas (entre Canggu et Seminyak), ou certains quartiers calmes d’Ubud. Vous y trouverez un bon équilibre entre sécurité, nature et infrastructures scolaires.

Pour les digital nomads, Canggu reste le grand classique. Les quartiers de Berawa et Batu Bolong y concentrent l’essentiel de la vie professionnelle, avec du WiFi rapide et des espaces de coworking. Cela dit, Ubud reste une belle alternative si vous préférez les forêts aux plages.

Quant aux retraités, beaucoup trouvent leur bonheur à Sanur. La vie y est douce, les soins médicaux accessibles, et la communauté d’expats déjà bien implantée. Certains préfèrent cependant le côté culturel d’Ubud, ou encore la douceur de vivre de Lovina, au nord, où les prix sont plus bas et l’ambiance plus balinaise.

3 – Les zones à éviter… ou à regarder avec prudence

Certaines zones sont à considérer avec précaution, surtout si vous recherchez du calme, de la sécurité ou une vraie qualité de vie. C’est le cas de Kuta, autrefois haut lieu touristique, aujourd’hui envahie de clubs bruyants et d’un tourisme parfois excessif. De même, Denpasar, la capitale administrative, peut dépanner pour certaines démarches, mais y vivre n’est pas des plus agréables. Autre lieu que nous ne recommandons par forcément : Jimbaran, pourtant magnifique, mais qui manque cruellement d’infrastructures. Enfin, méfiance envers les nouveaux projets immobiliers dans des zones encore peu développées : sans réseau stable, sans eau fiable ou sans route praticable, le rêve peut vite tourner au cauchemar.

4 – Où trouver encore un Bali préservé ?

Heureusement, Bali n’a pas dit son dernier mot. Il existe encore des coins où la vie suit le rythme des rituels, où les rizières dominent le paysage, et où l’on vous salue avec un vrai sourire (et pas une formule marketing). Sidemen, à l’est, offre une immersion profonde dans la vie villageoise avec un décor de carte postale. Tabanan, plus à l’ouest, reste fidèle à ses traditions agricoles. Amed, sur la côte est, attire les amoureux de plongée et de simplicité. Munduk, au nord, vous enveloppe d’un climat plus frais, entre cascades et plantations de café.

Ces régions demandent un peu plus d’adaptation, c’est vrai. Il faut parfois apprendre quelques mots de bahasa indonesia, s’habituer à un certain isolement ou vivre avec des coupures de courant occasionnelles. Mais en retour, on reçoit une forme d’authenticité qu’aucune villa de luxe ne pourra jamais offrir.

Comment trouver un logement longue durée à Bali ?

Ca y est, vous savez où vous souhaitez poser vos valises ? Reste à trouver votre logement ! Une étape bien concrète (et parfois souvent stressante) de l’expatriation. À Bali, les règles du jeu sont bien différentes de ce qu’on connaît en Europe : le marché est rapide, informel, et rempli d’opportunités… mais aussi de pièges. Voici comment aborder les choses sereinement.

1 – Les meilleures stratégies pour trouver un logement

Il existe plusieurs manières d’aborder la recherche, qu’on va prendre le temps de détailler. L’essentiel à garder en tête pour commencer, c’est de ne pas se précipiter.

Si vous arrivez pour la première fois, le plus simple reste de réserver un logement temporaire pour deux ou trois semaines, comme un Airbnb ou un hôtel bien situé. Cela vous laisse le temps d’explorer les quartiers, de discuter avec les locaux et d’observer l’ambiance de chaque zone avant de prendre une décision plus engageante.

D’autant plus qu’une fois sur place, ce sera bien plus simple pour vos recherches. De nombreuses maisons à louer ne sont pas visibles en ligne et affichent simplement une pancarte « For Rent » avec un numéro de téléphone. Se balader à scooter, repérer les propriétés intéressantes et appeler directement les propriétaires peut vous ouvrir des portes inattendues.

Les groupes Facebook dédiés au logement sont également incontournables, surtout ceux centrés sur des quartiers spécifiques comme Canggu, Ubud ou Sanur. On y trouve des annonces en temps réel, parfois bien plus avantageuses que celles des sites spécialisés. Il faut simplement être réactif et poser les bonnes questions.

Les agences immobilières locales peuvent être utiles si vous avez un budget confortable, un cahier des charges précis, ou simplement envie de sécuriser les démarches. Elles prennent souvent une commission équivalente à un mois de loyer, mais cela peut valoir la peine pour éviter les mauvaises surprises.

Et puis, il y a la magie du bouche-à-oreille. En discutant avec d’autres expatriés, en rejoignant des groupes WhatsApp de quartier, ou même en participant à des événements locaux, vous entendrez souvent parler de logements disponibles avant même qu’ils ne soient mis sur le marché. Beaucoup de propriétaires balinais préfèrent louer via recommandation plutôt que par les canaux publics.

Pour ce qui est du logement en lui-même, tout dépendra de votre style de vie : villa privée, colocation, ou logement local de type « kos ». La villa offre intimité et confort, mais demande un budget et un engagement plus importants. Le « kos », lui, est une chambre indépendante, souvent meublée, simple mais fonctionnelle. Et pour un bon compromis, la colocation dans une villa partagée est une option de plus en plus populaire, notamment parmi les digital nomads. C’est aussi une excellente manière de rencontrer du monde dès l’arrivée.

2 – Les erreurs à éviter dans le marché locatif balinais

Ce n’est un secret pour personne : le marché immobilier à Bali est orienté vers les étrangers, et certains en profitent. Il faut rester vigilant.

D’abord, méfiez-vous des prix affichés. Ce qu’on appelle ici la « taxe touriste » peut faire grimper les loyers de 30 à 100 % par rapport au tarif local. A savoir également que la négociation est non seulement permise, mais attendue. Si vous pouvez être accompagné par un ami indonésien pour la visite ou la négociation, vous aurez un levier bien plus solide.

Ensuite, exigez toujours un contrat écrit. Même si cela semble informel, même si le propriétaire a « l’air sympa », il est essentiel de tout mettre noir sur blanc : qui paie quoi, quelles charges sont incluses, quelle est la durée exacte de la location, et comment se passe la sortie du logement. Cela évite les conflits inutiles, surtout lorsqu’il s’agit de la caution.

Prenez aussi le temps de bien inspecter le logement. En saison sèche, tout semble souvent parfait… mais certains problèmes (moisissures, pannes électriques, mauvaise isolation) ne se révèlent qu’avec les pluies ou l’humidité. Testez la pression de l’eau, demandez un speed test pour la connexion internet, ouvrez les placards, regardez s’il y a des signes d’humidité. N’ayez pas peur d’être minutieux.

Enfin, soyez très prudent avec les avances. Payer six mois à l’avance est courant, mais au-delà, c’est risqué. Et surtout, assurez-vous que vous avez bien affaire au véritable propriétaire ou à un agent mandaté officiellement. Les cas d’arnaques à la fausse location existent, et il est toujours plus difficile de récupérer son argent une fois qu’il est versé.

Santé, sécurité et assurances

Vivre sur une île tropicale, c’est magique. Mais entre les moustiques, la dengue et les scooters imprévisibles, mieux vaut ne pas jouer avec sa santé. Surtout que se fouler une cheville en tongs ou finir déshydraté après un nasi goreng douteux, ça arrive plus vite qu’on ne le pense.

1 – Assurance santé : obligatoire ou pas ?

Depuis 2025, ce n’est plus une option : pour obtenir un visa long séjour (KITAS ou digital nomad), une assurance santé est obligatoire. Il vous faut une couverture minimale de 25 000 $ pour les soins d’urgence. Et même avec un visa court, ne pas en avoir serait… franchement imprudent.

On pourrait penser que les soins à Bali ne coûtent pas chers. Rien n’est moins vrai : les hôpitaux internationaux de Bali affichent des tarifs dignes de Paris ou Singapour. Une nuit en clinique privée peut coûter aussi cher qu’un mois de loyer à Canggu. 

Donc très honnêtement, investir dans une bonne couverture santé comme celle de Chapka Assurance peut littéralement vous sauver la mise. Et votre portefeuille.

2 – Où se soigner ? Les cliniques locales et hôpitaux internationaux

Le système de santé balinais fonctionne à deux vitesses. Les hôpitaux internationaux comme BIMC, Siloam, ou Kasih Ibu offrent un service de qualité avec personnel anglophone… mais les tarifs piquent fort.

À l’inverse, les cliniques locales (Puskesmas) sont plus accessibles, mais attention : peu d’anglais parlé, et équipements souvent rudimentaires. En cas de bobo léger, des cliniques intermédiaires comme Unicare ou SOS Medika font très bien l’affaire pour une consultation à 30-50 $.

Pour les urgences sérieuses, sachez que l’évacuation vers Singapour ou l’Australie est parfois nécessaire. Encore une bonne raison d’avoir une assurance qui couvre ce genre de scénario.

3 – Moustiques, microbes et bons réflexes

Quelques piqûres (de rappel) avant de partir :

  • Vaccins recommandés : Hépatite A/B, typhoïde, rage (si vous êtes du genre à adopter tous les chiens errants), encéphalite japonaise si vous allez en zone rurale… et toujours à jour pour le COVID.
  • Le vaccin contre la dengue, dispo depuis peu, peut valoir le coup si vous restez longtemps.

L’idéal reste de parler de votre projet à votre médecin traitant pour être conseillé au mieux sur les mesures de santé à prendre

Et au quotidien alors, quels réflexes adopter ?

  • Alors déjà, l’eau du robinet, c’est non. Non non non non. Préférez l’eau filtrée ou en bouteille.
  • Méfiance avec les glaçons et crudités douteuses. Il pourrait rester des traces d’eau du robinet, et vous vous pourriez finir votre soirée vissé sur les toilettes.
  • Un bon répulsif anti-moustique vaut mieux qu’un stock d’antibiotiques.
  • Avoir le gel hydroalcoolique toujours à portée de main ? C’est un grand oui, surtout à Bali.

Vivre à Bali en famille : oui, c’est possible (et même agréable)

On associe souvent Bali aux digital nomads en solo, laptop sous le bras et smoothie à la main. Pourtant, de plus en plus de familles nomades font le choix de s’y installer. Car même si tout n’est pas aussi simple qu’en Europe, l’île offre un environnement exceptionnel et globalement très bienveillant avec les enfants.

Côté scolarité, il existe une vingtaine d’écoles internationales réparties principalement entre Canggu, Sanur et Ubud. Certaines adoptent des approches très académiques, d’autres misent sur des pédagogies alternatives, comme Montessori ou la célèbre Green School en bambou. Les frais varient de 5 000 à 25 000 $ par an et par enfant, mais des alternatives plus abordables existent : learning centers, écoles communautaires ou homeschooling collaboratif, qui nécessitent cependant plus d’implication parentale. Dans tous les cas, mieux vaut s’y prendre tôt, car les places sont limitées et la demande explose.

Soyez rassurés dans vos démarches : Bali est globalement une destination kid-friendly. Les enfants sont accueillis avec chaleur, la nature offre une immense cour de récréation et l’apprentissage multiculturel se fait au quotidien. Cela dit, quelques réalités demandent de l’adaptation : la circulation dense (c’est un euphémisme), des risques sanitaires parfois sous-estimés, et une offre médicale pédiatrique correcte mais limitée. Bref, vivre à Bali en famille, c’est tout à fait faisable — et même ultra enrichissant — à condition d’anticiper, d’être flexible… et de ne pas trop idéaliser.

S’intégrer à la culture balinaise

s'expatrier à bali

S’expatrier à Bali, ce n’est pas juste troquer le métro contre une noix de coco. L’île a une identité culturelle et spirituelle profondément ancrée, et pour vraiment s’y sentir bien, il faut comprendre et respecter ses codes.

1 – Comprendre la culture hindoue balinaise

L’hindouisme balinais, c’est du sur-mesure local : un savant mélange d’hindouisme, d’animisme, de bouddhisme… et de beaucoup de cérémonies (vraiment beaucoup).

Quelques bases utiles pour bien comprendre le pays :

  • Tri Hita Karana : On nomme par là l’équilibre sacré entre les dieux, les humains et la nature (spoiler : ça inclut ne pas marcher sur les offrandes au sol).
  • Banjar : C’est le nom donné à la vie communautaire locale (un peu comme un mini-village dans le village).
  • Dans les temples, le respect passe aussi par sa tenue : épaules et genoux couverts, chaussures retirées, pas de selfies intrusifs pendant les cérémonies.
  • Les gestes qui comptent : bon là dessus on ne pourra pas vous faire toute la liste (d’autant plus que très certainement on ne les connaît pas tous) mais il faut utiliser la main droite pour donner ; toucher la tête est mal vu : et la guideline numéro 1 des balinais, c’est de toujours sourire !

2 – Se faire des amis locaux (et pas que dans les cafés branchés)

Oui, les cafés stylés et coworkings de Canggu sont sympas. Mais pour vraiment rencontrer Bali, il faut sortir de sa zone de confort. Et pour ça, rien de tel que d’entrer en contact avec des locaux, ceux qui pourront vous montrer le vrai visage de l’île. Mission impossible vous dites ? Il suffit de savoir comment s’y pendre :

  • Déjà, commencez par apprendre quelques mots en bahasa indonesia (ça fait des miracles).
  • Ensuite, passez outre votre timidité et acceptez les invitations aux cérémonies locales (par contre, laissez les baskets à la maison).
  • Allez au warung du coin (les petits restaus familiaux) plutôt qu’à la énième pizzeria napolitaine.
  • Et puis participez à des projets communautaires ou prenez des cours de danse, de cuisine ou de gamelan (le xylophone balinais qui fait vibrer l’île) ! Vous pourriez y faire de belles rencontres.

Un conseil au milieu de tout cela : ralentir. À Bali, on vit au rythme des prières, des offrandes et des embouteillages de scooters. Pas de panique si rien ne se passe à l’heure prévue. Ici, c’est le jam karet : le temps élastique.

3 – Ce que les Balinais reprochent (souvent) aux expats

Même si les sourires sont omniprésents, ils ne signifient pas toujours approbation. Beaucoup de Balinais nous accueillent chaleureusement, mais expriment rarement leurs frustrations à voix haute. Pourtant, elles existent. Ce qui revient souvent, c’est le manque de respect pour les traditions : tenues trop légères autour des temples, comportements bruyants pendant les cérémonies, ou encore les touristes qui prennent des photos intrusives comme si chaque rituel était une attraction.

Autre sujet sensible : l’appropriation culturelle. Voir des symboles sacrés transformés en tatouages ou en déco d’intérieur sans compréhension de leur signification peut heurter. À cela s’ajoute la gentrification : certains villages voient les prix exploser à cause de l’afflux d’expatriés, rendant la vie locale plus difficile pour ceux qui y sont nés. Forcément, ça crée du mal-être.

La circulation n’aide pas non plus : les comportements dangereux sur la route (sans casque, sans permis, parfois sans frein…) sont mal perçus, tout comme l’idée que certains expatriés se sentent au-dessus des lois ou attendent un traitement de faveur. Et il y a aussi les questions écologiques : remplir sa piscine privée pendant une période de sécheresse ou générer des kilos de plastique dans un village où la collecte des déchets n’existe pas encore, c’est difficilement défendable. A Bali comme ailleurs, le bon sens s’applique. On n’est pas ici pour imposer notre mode de vie, mais pour cohabiter dans le respect, l’écoute et, autant que possible, l’humilité.

Les démarches à ne pas négliger avant de partir

S’installer à Bali, vous l’avez compris ce n’est pas juste sauter dans un avion avec un maillot de bain (même si on aimerait bien que ça soit aussi simple). Il y a un peu plus de paperasse derrière la carte postale. Ceux qui arrivent les mains dans les poches finissent souvent par courir après des visas expirés, une assurance manquante ou un logement introuvable en haute saison.

L’idéal ? S’y prendre environ six mois à l’avance. Ça laisse le temps de souscrire à une bonne assurance santé, de lancer les démarches pour un visa longue durée (comme le KITAS ou le visa digital nomad), de planifier les vaccins nécessaires (d’autant plus que certains demandent plusieurs doses), et, pourquoi pas, de faire un petit repérage sur place.

Ensuite, on pense au permis de conduire international (valide un an, indispensable pour éviter les amendes surprises), à la réservation d’un logement temporaire pour atterrir en douceur, et à tout ce qu’on laisse derrière : logement à louer, factures à clôturer, procurations à signer si besoin.

Les deux derniers mois sont souvent les plus chargés. Finalisez votre visa, organisez vos finances (les banques aiment bien savoir que vous partez à l’autre bout du monde), préparez une trousse de base avec quelques médicaments utiles, numérisez tous vos papiers, et vérifiez que votre téléphone est débloqué pour une carte SIM locale. Le jour J approche, et un coup de pouce technologique ne fait pas de mal : téléchargez les applis locales comme Gojek ou Grab (les Uber locaux, qui vous seront bien utiles), WhatsApp (le canal de communication numéro un), ou encore Tokopedia et Shopee pour le shopping du quotidien.

Juste avant de boucler la valise, passez un dernier check-up médical, refaites vos lunettes si besoin, alertez votre banque, et surtout : emportez un max de curiosité avec vous et un peu de lâcher-prise. Le décalage ne sera pas que horaire, il sera aussi culturel. Et c’est tout l’intérêt de l’aventure.

Conclusion : partir vivre à Bali en 2025, une bonne idée ?

Bali fait rêver, on comprend vite pourquoi. Cadre de vie enchanteur, coût de la vie encore accessible, communautés dynamiques et internationales… Pour les télétravailleurs, les entrepreneurs du digital, ou les familles nomades, l’île offre un terrain fertile pour s’épanouir. À condition d’avoir des revenus stables, une bonne dose de curiosité et l’envie sincère de s’adapter à un autre rythme de vie, Bali peut réellement devenir une expérience sans pareil.

Mais tout quitter sur un coup de tête reste risqué. Ceux qui idéalisent trop ou qui espèrent fuir leurs soucis risquent de déchanter. La chaleur, l’humidité, les infrastructures parfois précaires, la barrière linguistique ou encore les différences culturelles demandent de la patience, de l’humilité et une vraie capacité d’adaptation. Bali n’est pas un remède miracle : c’est un lieu vivant, complexe, parfois frustrant, mais profondément inspirant.

Notre conseil ? Testez avant de vous engager. Venez quelques mois, vivez localement, ressentez les choses. Préparez-vous, gardez une porte de sortie, et venez avec l’envie de contribuer, pas seulement de consommer. Bali peut être un paradis… mais seulement si vous êtes prêt à en accepter les imperfections.

Alors, faut-il tout quitter pour Bali ? Peut-être. Mais pas pour fuir, ni pour suivre une tendance. Faites-le si vous sentez que cette île vous appelle vraiment. Car ceux qui viennent avec clarté, respect et ouverture d’esprit y trouvent souvent bien plus qu’un simple changement de décor.

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