Si on vous dit VPN, ça vous parle ? Cette fameuse application aux mille et une fonctionnalités, qu’on installe en deux clics, et grâce à laquelle toutes nos données numériques sont protégées et sécurisées. Sur le papier, c’est le compagnon idéal du digital nomad. Mais dans la réalité ? C’est souvent un peu plus… sportif.
Vous connaissez sûrement le scénario : installé confortablement dans un café branché à Bangkok ou un co-working à Lisbonne, prêt à enchaîner une session de boulot en deep work. Vous lancez votre VPN (si vous pensez à le faire), et là… c’est le drame. Soit la connexion rame comme jamais, soit les sites refusent de s’ouvrir. Vous avez le temps de commander trois cappuccinos avant que votre boîte mail ne daigne se charger.
La vérité, c’est que beaucoup d’entre nous — voyageurs, freelances, expats — faisons des erreurs toutes bêtes avec notre VPN. Car certaines petites négligences toutes bêtes (et faciles à éviter) peuvent transformer cet outil si utile en source de frustration… voire en faille de sécurité.
Dans cet article, on a donc recensé pour vous les 7 erreurs les plus courantes qu’on croise chez les voyageurs lorsqu’ils utilisent leur VPN. Et surtout, on vous donne les clés pour les éviter. Parce qu’un VPN bien utilisé, peut vous sauver la mise, vraiment.
Pas le temps de tout lire ? Voici un rapide résumé des 7 erreurs :
🔓 1. Oublier d’activer son VPN sur les réseaux Wi-Fi publics
🌍 2. Ne pas choisir un serveur adapté à son usage et sa localisation
✅ 3. Trop se fier aux VPN gratuits
🛑 4. Ne pas activer le Kill Switch
🧪 5. Ne pas tester le VPN avant de partir
⚖️ 6. Oublier de respecter les lois locales sur les VPN
📱 7. Ne pas configurer le VPN sur tous vos appareils
1 – Oublier d’activer son VPN sur les réseaux publics

Celle-ci , c’est l’erreur la plus courante… mais aussi la plus risquée. On vous donne un peu le contexte : vous débarquez à l’hôtel après un vol de 13 heures, un peu groggy, vous vous connectez au Wi-Fi « HotelParadise_Guest », et hop, vous checkez vos mails ou votre compte bancaire, l’air de rien. Sauf que… vous avez zappé une étape essentielle : activer votre VPN.
Se connecter à un Wi-Fi public sans VPN, c’est un peu comme laisser son journal intime ouvert sur une table de café : n’importe qui peut venir y jeter un œil. Et dans ce cas, les curieux ne sont pas des touristes, mais des hackers à l’affût.
Ce que vous risquez en oubliant d’activer votre VPN
Pas besoin de rentrer dans les détails pour comprendre assez rapidement à quel point ça peut être gênant… Car quiconque met la main sur vos infos numériques pourra :
- Voler de vos mots de passe (email, réseaux sociaux, banque)
- Intercepter vos messages sensibles
- Infiltrer des malwares sur votre appareil
- Et parfois même, usurper votre identité numérique
Et le pire ? Vous ne verrez rien venir. Aucun message d’alerte, aucun écran rouge. C’est souvent en rentrant de voyage — ou bien trop tard — qu’on découvre les dégâts.
👉 Lire aussi notre article : Pourquoi utiliser un VPN quand on est digital nomad ?
Le réflexe à adopter
Il ne s’agit donc pas de paniquer, mais de prendre conscience des risques liés à une activité numérique non sécurisée.
Et le meilleur moyen de se protéger, c’est de faire du VPN votre premier geste quand vous vous connectez à un Wi-Fi inconnu. Même pour envoyer un simple message sur WhatsApp ou vérifier la météo.
Notre astuce pour être sûr d’y penser ? Activez l’option de connexion automatique du VPN sur tous les réseaux non sécurisés. C’est un petit paramètre dans les réglages qui vous prendra deux secondes à cocher, mais qui pourra grandement vous rendre service.
2 – Mal choisir son serveur : un classique qui plombe la connexion
Vous avez activé votre VPN, parfait. Mais voilà, votre navigation est lente à mourir… et vous pestez contre votre appli. Et si le souci venait simplement du mauvais choix de serveur ?
Le serveur, c’est votre porte d’entrée vers Internet. Et tous les serveurs ne se valent pas, surtout quand on voyage.
Distance géographique = performance
Plus un serveur est loin de votre position réelle, plus la connexion ralentit. Si vous êtes à Tokyo et que vous passez par un serveur au Brésil… autant dire que chaque clic sera une épreuve.
La règle d’or, c’est de privilégiez un serveur proche de l’endroit où vous vous trouvez, sauf besoin spécifique (comme débloquer un site dans un autre pays). Ça change tout, croyez-nous.
Dans les pays à forte censure
Se connecter via un serveur en Chine, en Iran ou en Russie ? Mmmh… mauvaise idée. Ces pays bloquent ou ralentissent activement les connexions VPN. Et en résultat, on a une navigation instable, lente, voire carrément impossible.
Notre conseil sera donc d’éviter les serveurs situés dans des pays où la liberté numérique est limitée. Ils font plus de mal que de bien.
Streaming et géo-blocage
Envie de regarder Netflix France depuis Bali ? Il vous faut un serveur français. BBC iPlayer ? Un serveur britannique. Mais attention : tous les serveurs ne passent pas entre les mailles du filet.
Les plateformes de streaming redoublent d’efforts pour détecter les VPN. Certains serveurs sont blacklistés, d’autres fonctionnent encore comme un charme. C’est souvent une question d’essais et d’erreurs… ou de VPN premium bien configuré. Dans cet article, on vous partage justement les meilleurs VPN sur le marché en 2025, et on y explique quels VPN sont les plus adaptés pour le streaming.
3 – Utiliser un VPN gratuit peu fiable : le (faux) bon plan

« Gratuit ? Trop bien ! »
Bon, on ne vous juge pas, on a tous déjà eu ce réflexe, surtout quand on essaie de voyager léger, y compris côté budget. Mais quand il s’agit de VPN, ce qui semble être une bonne affaire… peut vite tourner au cauchemar numérique.
Car gardez en tête qu’avec la plupart des VPN gratuits, si vous ne payez pas en euros, vous payez avec vos données personnelles.
Le business model douteux
Ces services offerts par les VPN gratuits doivent bien vivre de quelque chose. Et devinez quoi ? Ils revendent souvent vos historiques de navigation à des entreprises tierces. Ironique, non ? Vous installez un VPN pour protéger votre vie privée, et vous finissez par l’exposer encore plus.
Pire encore : certains injectent de la pub dans les sites que vous visitez, ralentissent volontairement la connexion (pour vous pousser à passer à la version payante), ou installent des traceurs sur vos appareils. Bref, le genre de « protection » dont on se passerait bien.
Une sécurité qui laisse largement à désirer
Et pour couronner le tout, les VPN gratuits sont souvent à des années-lumière des standards de cybersécurité :
- Chiffrement faible ou inexistant
- Fuites DNS (qui révèlent votre vraie IP)
- Conservation des logs de connexion
- Mauvaise gestion des serveurs…
On va s’arrêter là pour la liste, mais vous avez saisi l’idée. Certains stockent même les mots de passe en clair. Oui, en clair. Autant dire que vous seriez presque plus en sécurité sans VPN.
Des VPN incompatibles avec les services essentiels
Vous pensiez pouvoir regarder Netflix ou accéder à votre compte bancaire en ligne ? Oubliez. La plupart des IP des VPN gratuits sont blacklistées. Vous aurez sous les yeux un écran noir, un accès refusé, et vous aurez une frustration maximale.
Bref, on ne saurait que trop vous recommander d’investir quelques euros par mois dans un VPN fiable comme NordVPN, Surfshark, ExpressVPN ou CyberGhost. Ces services offrent une vraie sécurité, des connexions stables, et une compatibilité avec les plateformes que vous utilisez au quotidien.
Pensez-y comme une assurance voyage digitale : ce n’est pas un luxe, c’est un indispensable.
4 – Oublier d’activer le « Kill Switch »
Le Kill Switch, il faut voir ça comme le airbag de votre VPN. Vous espérez ne jamais en avoir besoin, mais le jour où ça déraille, vous serez bien content qu’il soit là.
Pour résumer, cette fonction toute simple sert à couper automatiquement votre connexion Internet si votre VPN saute. Le but étant d’éviter que vos données circulent à découvert sur le Web, même pendant quelques secondes.
Pourquoi est-ce qu’il arrive que ça se déconnecte ?
A ce stade, vous vous dites peut-être « mais comment ça, le VPN peut sauter ? » Et bien oui, la vie numérique, même en 2025, connaît des ratés. Votre Wi-Fi vacille, le serveur VPN est surchargé, une mise à jour se lance… Et hop, déconnexion silencieuse. Sauf que votre navigateur, lui, continue comme si de rien n’était. Et vos données ? Elles circulent sans aucune protection.
Et là, il n’y a plus qu’à espérer qu’aucun hacker mal intentionné ne soit dans les parages. Si c’est le cas, vos messages, vos pièces jointes, vos identifiants : jackpot pour lui, cauchemar pour vous.
Comment activer le Kill Switch ?
Bonne nouvelle : c’est ultra simple. Dans la plupart des applications VPN, c’est juste un bouton à cocher dans les paramètres. Ça prend 30 secondes, montre en main.
Prenez donc le temps de le faire maintenant (oui, maintenant) : ouvrez votre appli VPN, allez dans les paramètres, et assurez-vous que le Kill Switch est activé.
En bonus, certains VPN vous permettent même de choisir quelles applis seront bloquées si la connexion saute. Pratique si vous voulez continuer à écouter Spotify sans risquer vos données pro.
5 – Ne pas tester son VPN avant de partir : l’erreur du voyageur pressé

Prendre l’avion sans vérifier que vous avez bien votre passeport avec vous ? Vous vous diriez que c’est vraiment une erreur de débutant… mais oublier de tester son VPN avant un voyage, c’est clairement dans le même esprit.
Un VPN peut très bien fonctionner chez vous en France, et se retrouver totalement inutilisable une fois à l’autre bout du monde. Et là, bonjour la galère dès les premiers jours : impossible d’accéder à vos mails, à Google Docs ou à vos réseaux sociaux.
L’exemple emblématique : la Chine
Le fameux « Grand Firewall » chinois ne fait pas dans la dentelle. Il bloque la majorité des VPN classiques. Alors si vous arrivez à Pékin avec votre abonnement habituel, en pensant pouvoir checker vos emails ou poster sur Instagram… on vous le dit d’avance, ça ne va pas le faire.
Même les VPN réputés pour fonctionner en Chine (comme ExpressVPN ou Astrill) peuvent parfois cesser de marcher du jour au lendemain, à cause d’une mise à jour du système de censure.
Et la Chine n’est qu’un exemple, elle est loin d’être la seule dans ce cas…
Les Émirats Arabes Unis, la Russie, la Turquie, l’Iran… beaucoup de pays restreignent ou interdisent l’usage des VPN. Certains bloquent l’accès aux serveurs, d’autres limitent la vitesse, et quelques-uns vont jusqu’à sanctionner légalement leur utilisation.
Les bonnes pratiques à faire avant de boucler sa valise
Un minimum de préparation peut vous éviter de grosses déconvenues. Voici notre checklist VPN spéciale départ :
✅ Testez votre VPN avant le départ (depuis votre connexion locale)
✅ Identifiez les serveurs disponibles dans votre pays de destination
✅ Téléchargez toutes les applis nécessaires (mobile, desktop, extensions)
✅ Sauvegardez les protocoles alternatifs (OpenVPN, WireGuard…)
✅ Notez les configs manuelles, au cas où l’app ne se lancerait pas
✅ Prévoyez une alternative, avec un deuxième VPN ou une méthode de secours
📌 La petite astuce : enregistrez tous ces fichiers sur une clé USB ou dans un dossier accessible hors ligne. Parce qu’une fois sur place, si vous ne pouvez plus accéder à Internet… c’est trop tard.
6 – Ignorer les lois locales sur les VPN
On a tendance à croire qu’un VPN, c’est un outil neutre, qui fonctionne de la même manière un peu partout. Erreur ! En réalité, les lois qui encadrent l’usage des VPN varient énormément d’un pays à l’autre, et mieux vaut être bien informé sur le sujet.
Car ce qui est légal et banal chez nous peut être strictement interdit ailleurs. Et ignorer ceci peut vous entraîner dans de vraies galères juridiques.
Les restrictions qu’on retrouve dans le monde
Selon les pays, voici un aperçu des différents scénarios possibles avec les VPN :
🚫 Interdiction totale : en Corée du Nord ou en Irak, les VPN sont purement et simplement illégaux.
🛂 VPN autorisés… sous contrôle : en Chine, seuls les VPN approuvés par l’État sont légaux. Autant dire que la confidentialité en prend un coup.
🔒 Usage limité : aux Émirats Arabes Unis, les VPN sont autorisés, mais interdits pour contourner la censure.
💸 Sanctions financières : dans d’autres pays, comme la Russie, des amendes sont prévues, même si l’usage n’est pas criminalisé.
Les conséquences (pas si rares) qui attendent ceux qui ne jouent pas le jeu
L’erreur est parfois vite arrivée, et bien souvent en toute bonne fois. Malheureusement, les pays ne sont pas trop du genre à vouloir discuter. Et les sanctions peuvent vite être salées. Aux Émirats, par exemple, utiliser un VPN pour accéder à des contenus bloqués peut théoriquement coûter jusqu’à 500 000 dollars d’amende. Et même si ces montants ne sont pas toujours appliqués, il suffit d’un mauvais timing ou d’un contrôle zélé pour que ça tourne mal.
Dans les pays en tension politique, les autorités peuvent être beaucoup moins tolérantes, même envers les voyageurs étrangers.
Ce qu’il faut faire avant de partir
Maintenant que vous avez lu cet article, vous êtes protégé au maximum ! Mais comment on ne peut pas vous lister dans le détail ce que chaque pays demande, et que ces lois peuvent très vites évoluer, le mieux est de vous renseigner avant chaque voyage (même si c’est un peu pénible, on sait). Encore une fois, la clé, c’est l’anticipation. Voici où vous renseigner en toute fiabilité :
- Le site de votre ambassade dans le pays concerné
- Les guides de voyage officiels
- Les forums de voyageurs (comme Reddit, même si on vous conseille de quand même double checker ces infos)
- Les sites spécialisés en droits numériques (comme Access Now ou Comparitech)
Si vous ne savez pas comment vous renseigner, faites tout simplement une recherche rapide type « VPN légal [nom du pays] » . Ca prend 10 minutes, mais peut vous éviter des ennuis sérieux.
Et n’oubliez pas : les lois changent vite. Ce qui était toléré l’an dernier peut être sanctionné aujourd’hui. Alors, même si vous connaissez déjà le pays, faites un petit check avant de repartir.
7 – Ne pas configurer le VPN sur tous ses appareils
Autre erreur classique : on installe soigneusement son VPN sur l’ordinateur portable, et on s’arrête là, tout content d’avoir sécurisé son outil de travail… Et puis on oublie complètement son téléphone, sa tablette, sa liseuse ! Alors que pourtant, ce sont souvent ces appareils-là qu’on utilise le plus en déplacement.
Posez-vous la question : combien de fois par jour consultez-vous vos mails sur votre téléphone ? Combien de fois vous connectez-vous à Instagram ou effectuez-vous un paiement en ligne depuis votre mobile ? Si ces appareils ne sont pas protégés, vous laissez vos données sans défense à chaque connexion.
Pensez à protéger votre téléphone
Nos smartphones et tablettes contiennent une mine d’informations sensibles : depuis des photos jusqu’aux coordonnées bancaires, en passant par notre localisation en temps réel… Et pourtant, on les protège souvent beaucoup moins bien que nos ordinateurs.
En voyage, le risque s’amplifie. On se connecte à tout-va, dans les aéroports, les coworkings, les cafés, les bus… Et chaque réseau Wi-Fi public est une porte d’entrée potentielle pour des hackers.
La bonne routine : protéger tous vos appareils
Bonne nouvelle : la majorité des VPN modernes permettent de couvrir plusieurs appareils en même temps avec un seul abonnement. Généralement entre 5 et 10 connexions simultanées selon les fournisseurs.
Voici donc la checklist VPN multi-appareils à avoir sous les yeux :
📲 Smartphone : installez l’appli dédiée (cela peut en plus vous permettre de faire des partages de connexion sécurisés)
💻 Ordinateur portable : appli + extension navigateur
📱 Tablette : souvent oubliée, mais essentielle à sécuriser
💻 Ordinateur de bureau (si vous voyagez longtemps ou en vanlife)
📚 Liseuse connectée : Kindle, Kobo, etc. — eh oui, elles se connectent aussi au Wi-Fi
🌐 Routeur de voyage : l’astuce ? Vous le configurez une fois, et tous vos appareils connectés sont automatiquement protégés. C’est propre, pro, et très pratique.
➡️ Découvrez ici notre top 6 des meilleurs routeurs internet quand on est digital nomad en 2025
Bref, si un appareil se connecte à Internet, il doit passer par votre VPN. Point.
Conclusion : le VPN, c’est un vrai coup de pouce… à condition de savoir bien l’utiliser
Et voilà, vous connaissez maintenant les 7 erreurs les plus fréquentes à éviter avec votre VPN en voyage. Certaines paraissent être des détails… jusqu’à ce qu’elles vous fassent quelques sueurs froides.
La bonne nouvelle ? Tout ça se prévient facilement. Il ne s’agit pas de devenir expert en cybersécurité, juste de prendre quelques bonnes habitudes :
✅ Activez toujours votre VPN sur les réseaux publics
✅ Choisissez un serveur adapté à votre besoin et à votre localisation
✅ Investissez dans un VPN fiable et sérieux
✅ Activez le Kill Switch pour ne jamais naviguer sans protection
✅ Testez votre VPN avant de partir, surtout dans les pays censurés
✅ Respectez les lois locales (ça peut vraiment éviter des soucis)
✅ Et enfin, n’oubliez aucun de vos appareils !
Oui, cela demande un peu de rigueur au début. Mais très vite, ça devient un réflexe. Et croyez-nous, le jour où votre VPN vous sauvera la mise (connexion bloquée, site inaccessible, compte piraté évité…), vous serez très content de vous être préparé.
Le numérique évolue à toute vitesse, et les menaces aussi. Mais avec les bons outils — et surtout, une bonne utilisation —, vous gardez une longueur d’avance.