Ce que vous devez savoir avant de vous installer à Madère, le nouveau paradis des digital nomads

Vous en avez assez de regarder la pluie tomber derrière les vitres de votre appart parisien en rêvant d’horizons plus doux ? On vous comprend.

Et vous n’êtes clairement pas seul. Depuis quelque temps, Madère fait tourner les têtes dans la communauté des nomades digitaux. Cette petite île portugaise, posée au milieu de l’Atlantique comme un secret bien gardé, attire de plus en plus celles et ceux qui rêvent de troquer la grisaille contre un quotidien baigné de soleil, entre montagnes verdoyantes et cafés avec vue sur l’océan.

Mais pourquoi Madère séduit autant les freelances et remote workers ? Climat subtropical toute l’année, nature à couper le souffle, connexion internet stable (voire meilleure qu’à Paris) et qualité de vie apaisante… Il y a de quoi se laisser tenter. Et cerise sur le bolo de mel (oui, c’est un gâteau local) : pas de visa compliqué si vous êtes citoyen de l’UE, pas de décalage horaire avec la France, et un coût de la vie encore raisonnable pour l’Europe de l’Ouest.

Autant de bonnes raisons de succomber, donc ! Mais minute papillon : avant de tout plaquer et de booker votre aller simple, un petit tour d’horizon s’impose. Parce que sous ses airs de paradis digital, l’île a aussi ses réalités. Voici ce qu’il faut vraiment savoir avant de poser vos valises à Madère.

⏱️​​Pas le temps de tout lire ? Voici les infos à retenir avant de vous installer à Madère en tant que digital nomad :

💸​ Concernant le budget à prévoir, comptez entre 1200€ et 1800€ par mois pour y vivre tranquillement et confortablement.

📍 Quelles sont les meilleures zones où s’installer ? Funchal, la capitale de Madère, qui a l’avantage d’être ultra-connectée, arrive souvent en tête de liste. Mais Ponta do Sol, un village 100 % nomade, et Caniço ou Santa Cruz sont également de bons points de chute.

​💻​​Niveau connexion Internet, pas de crainte à avoir ! Il y a la fibre dans les zones urbaines, sans compter que les coworkings sont nombreux à Funchal et Ponta do Sol.

✈️Et enfin, pas besoin de visa pour les Européens. Vous pouvez rester aussi longtemps que vous le souhaitez avec une simple carte d’identité.

Madère, nouvel eldorado des nomades digitaux ?

s'installer à madère quand on est digital nomad

Comment une île de seulement 250 000 habitants a-t-elle réussi à s’imposer comme l’un des nouveaux hotspots européens pour bosser les pieds dans le sable (ou presque) ? On vous vend la mèche un peu rapidement, mais ce n’est pas un hasard.

Tout commence avec la géographie. Madère, c’est ce petit bout de terre portugais perdu dans l’Atlantique. Mais en vérité, pas si perdu que ça. À seulement 3h30 de Paris en vol direct, l’île offre ce parfait équilibre entre dépaysement total et accessibilité. On est loin de l’effervescence des grandes capitales, mais pas non plus à l’autre bout du monde comme à Bali ou en Thaïlande. Résultat, on reste bien calé sur les fuseaux horaires européens, ce qui évite les appels Zoom à 5h du matin.

Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement portugais a clairement senti le vent tourner : en misant sur la digitalisation, il a transformé Madère en terrain fertile pour les freelances et travailleurs en remote. Fibre optique dans les principales villes, connexion ultra stable… Ici, pas besoin de courir après un Wi-Fi correct pour envoyer un devis ou une visio client. Et franchement, ça change la donne.

Le vrai décollage de l’île ? Il vient du bouche-à-oreille, tout simplement. Les premiers nomades arrivés sur place ont partagé leurs coups de cœur sur Instagram, leurs trouvailles de cafés tranquilles, leurs randos au lever du soleil… et l’effet boule de neige a fait le reste. Très vite, les espaces de coworking ont fleuri, les communautés se sont formées, et l’ambiance “village global” s’est installée.

Et puis, il faut bien l’avouer : Madère, c’est aussi un sentiment de sécurité qui nous met tout de suite à l’aise. Pas de tension politique, très peu de criminalité, un système de santé européen fiable… Ce genre de stabilité, on le sous-estime parfois jusqu’à ce qu’on en ait vraiment besoin.

Bref, Madère ne s’est pas contentée de cocher les cases du parfait spot pour télétravailler. Elle les a redessinées, à sa façon.

Où s’installer à Madère ? Les meilleurs villes où poser ses valises

S’installer à Madère, ça dépendra avant tout de votre personnalité. Vous êtes plutôt ville animée, village côtier ou refuge en pleine nature ? Chaque recoin de l’île a son petit truc en plus. Et croyez-nous, le cadre influence vraiment votre rythme de vie.

1 – Funchal, la valeur sûre pour commencer

Funchal, c’est la capitale et clairement le choix le plus rassurant pour un premier atterrissage. Tout est à portée de main : coworkings, cafés sympas, restos vegan-friendly, supermarchés… et même une vraie vie sociale. Le quartier de la Zona Velha, avec ses façades colorées et ses rues pavées, attire autant les nomades que les créateurs de contenu. Par contre, en haute saison, il faut aimer partager son spot préféré avec les touristes allemands en tong.

2 – Ponta do Sol, le nouveau QG des nomades

Bienvenue à Ponta do Sol, le secret de moins en moins bien gardé des télétravailleurs. C’est ici que s’est installé le tout premier « Digital Nomad Village », avec des logements pensés pour nous, de la fibre et un esprit communautaire très fort. Le rythme est plus détendu, l’ambiance familiale, les prix plus doux. Et le coucher de soleil sur l’Atlantique depuis la petite plage ? On ne s’en lasse pas.

3 – Caniço et Santa Cruz, les alternatives tranquilles

Si vous cherchez un bon compromis entre calme et esprit pratique, cap sur Caniço ou Santa Cruz. Ces villes balnéaires offrent une vraie qualité de vie, à seulement quelques minutes de l’aéroport. Bref, c’est parfait pour les vadrouilleurs ou les pros qui enchaînent les allers-retours. Et bonus : vous pouvez encore y dégoter un appart avec terrasse et vue mer sans vendre un rein.

4 – Les villages de montagne, pour les aventuriers

Enfin, il y a ceux qui montent plus haut, au sens propre du terme. Santana, Curral das Freiras, Paul da Serra… des noms qui sonnent comme des aventures. Ces coins sont parfaits pour les amoureux de randonnée, de silence et de panoramas bruts. Mais attention, l’internet y fait parfois des caprices et le voisin le plus proche peut être… un mouton.

​➡️ Lire aussi notre article : Quel est le meilleur sac à dos pour digital nomad en 2025 ?

Combien ça coûte (vraiment) de vivre à Madère ?

Bon, ce n’est pas l’île la moins chère du monde, mais c’est loin d’être hors de portée. Madère, ce n’est ni Bali ni Lisbonne : on est quelque part entre les deux. Ce qui peut surprendre au début, c’est que la vie insulaire a ses petits caprices budgétaires. Mais avec un peu d’anticipation, on s’y retrouve très bien.

1 – Le logement : le nerf de la guerre

C’est clairement le poste qui fera le plus varier votre budget. À Funchal, pour un studio ou un petit T2 correct (c’est à dire avec du mobilier moderne, un wifi qui tient la route, une machine à laver… les bases quoi), il faut compter entre 600 et 900 € par mois. Si vous visez une vue mer ou un quartier très central comme la Zona Velha, on dépasse facilement les 1 000 €.

À Ponta do Sol, les loyers sont un peu plus doux : autour de 500 à 750 € pour un appart sympa, souvent meublé, parfois même avec une terrasse. En revanche, les biens partent vite, et certains proprios flairent le filon des nomades, donc mieux vaut s’y prendre tôt.

Attention, soyez prévenus, à la saison touristique (de juin à septembre), beaucoup de logements basculent en location courte durée, et là… soit c’est hors de prix, soit il ne reste plus rien de dispo. Le bon plan ? Arriver en octobre ou novembre, quand les touristes repartent et que les prix redeviennent humains.

2 – L’alimentation : à mi-chemin entre local et importé

Côté courses, on s’en sort bien… à condition de manger comme un Madérien. Les fruits exotiques, les légumes de saison, les patates douces ou les poissons locaux (le thon, l’espadon, les limpets) sont abordables et souvent délicieux.

En revanche, dès qu’on met un pied dans le rayon “produits importés” (coucou le fromage français, le lait végétal ou les snacks bio), l’addition grimpe vite. Pour une personne seule, comptez 250 à 400 € par mois, selon vos habitudes alimentaires.

Pour vous donner quelques ordres de grandeur :

🍕 Une pizza correcte au resto ? Environ 10 à 12 €.
☕ Un café en terrasse ? Entre 1 et 1,50 €.
🍽️ Un déjeuner dans une cantine locale ? 10 à 15 €, boisson comprise.

3 – Transports, sorties et extras

Bonne nouvelle, vous n’avez pas besoin d’une voiture pour vivre à Madère (sauf si vous voulez explorer l’île de fond en comble tous les week-ends, mais on reviendra sur ce sujet plus bas dans l’article). Les transports en commun desservent bien Funchal et les principales villes. Et pour 35-40 € par mois, vous avez une vraie liberté de mouvement.

Les plus téméraires opteront pour un scooter de location, autour de 150-200 € par mois. Il faut dire que c’est bien pratique pour explorer les hauteurs ou les spots plus reculés sans dépendre des horaires de bus !

Côté loisirs et extras (bars, musées, excursions, coworkings, massages, yoga, etc.), prévoyez un petit budget plaisir de 100 à 150 € par mois.

4 – En résumé : un budget réaliste pour vivre à Madère

Voici un petit tableau récapitulatif pour vous donner une idée claire :

Poste de dépensePrix bas (€)Prix moyen (€)Prix haut (€)
Logement (Funchal)6007501 200+
Logement (Ponta do Sol)5006501 000
Courses alimentaires250300400
Repas au restaurant10/repas1215+
Café en terrasse11,301,50
Transports en commun354050
Location de scooter150180200
Activités / sorties100120150+

👉 Verdict, voici une estimation d’un budget mensuel :

  • 💡 En mode économe et local : 1 200 – 1 300 € par mois
  • 🧘‍♀️ En mode confort et petits plaisirs : 1 600 – 1 800 € par mois

Travailler à distance depuis Madère : à quoi s’attendre concrètement ?

digital nomad à madère

La carte postale, c’est une chose. Mais quand on troque les palmiers pour son ordi portable, est-ce que Madère tient vraiment ses promesses pour bosser à distance ? Globalement oui, mais avec quelques nuances à connaître avant de débarquer avec votre to-do list sous le bras.

1 – Une connexion internet plutôt (très) bonne

On pourrait croire qu’une île perdue au milieu de l’Atlantique galère côté wifi… et pourtant, Madère est plutôt bien câblée. Dans les grandes villes comme Funchal ou Caniço, la fibre optique est quasiment partout. Les débits tournent entre 100 et 500 Mbps, ce qui suffit largement pour des visios HD, du cloud ou même du montage vidéo.

Même dans des coins plus reculés ou en pleine montagne, la 4G tient la route (sauf dans les zones vraiment isolées). Seule précaution à prendre, et c’est du vécu : testez toujours la connexion avant de signer un bail. Certains vieux bâtiments ont des installations qui datent d’avant l’ère digitale…

👉​ Ayez toujours en plan B pour votre connexion internet. Dans cet article, on vous partage le top 6 des meilleurs routeurs pour digital nomad en 2025.

2 – L’écosystème coworking y est en plein boom

Si bosser seul chez soi vous donne l’impression de tourner en rond, bonne nouvelle : l’offre de coworkings a explosé. À Funchal, vous avez le choix entre des espaces ambiance start-up, d’autres plus chill, d’autres encore très pros. Comptez entre 80 et 150 € par mois pour un abonnement mensuel, ou 15 à 25 € la journée si vous voulez tester.

Nos coups de cœur parmi les espaces de coworking locaux ? Cowork Funchal, qui parlera tout particulièrement aux profils tech et créatifs ; Digital Nomad Madeira (à Ponta do Sol), pour son atmosphère conviviale et son fort esprit de communauté ; et enfin le Madeira Business Lounge, qui est plus calme et plus adapté aux calls ou aux tâches qui demandent de la concentration.

3 – Une communauté soudée et bienveillante

C’est LE point fort de Madère : on n’est jamais vraiment seul. Dès votre arrivée, vous pouvez rejoindre des groupes WhatsApp, participer à des meetups, des randos en groupe ou des déjeuners entre freelances. La communauté est ultra-active et bienveillante, que vous soyez développeur, coach, designer ou solo-entrepreneur.

Et même si vous êtes plutôt du genre introverti, vous verrez que les occasions de créer du lien sont naturelles. C’est un vrai plus quand on sait à quel point le télétravail peut parfois être solitaire.

4 – Décalage horaire : pas de mauvaise surprise

On bosse sur la même horloge que le Royaume-Uni, donc seulement une heure de moins par rapport à la France. Une bonne nouvelle, car il n’y aura aucune difficulté pour gérer vos rendez-vous clients, vos deadlines ou vos réunions d’équipe. Les journées sont bien calées, sans avoir besoin de boire trois cafés pour un call à l’aube.

Visa, formalités et durée de séjour : ce qu’il faut savoir

Le mot “paperasse” peut faire fuir même les plus motivés d’entre nous… Mais Madère, comme le reste du Portugal, fait partie des destinations les plus simples administrativement, surtout si vous êtes citoyen de l’Union européenne.

1 – Pour les Européens : jackpot !

En tant que citoyen de l’UE, vous êtes chez vous ici. Pas besoin de visa, ni de permis de travail, ni même de passeport. Votre carte d’identité suffit pour vous installer aussi longtemps que vous voulez. Vous pouvez :

  • louer un appartement
  • ouvrir un compte bancaire
  • même vous déclarer en tant que résidente portugaise si vous restez plus de 183 jours.

💡 Attention ! Pensez à vous enregistrer à la mairie au bout de 90 jours, c’est une simple formalité mais ça peut faciliter certaines démarches (notamment au niveau de la santé, ou de la fiscalité).

2 – Et si vous n’êtes pas européen ?

Pas de panique : le Portugal reste très accueillant. Les ressortissants du Canada, des États-Unis, du Brésil, d’Australie… peuvent rester jusqu’à 90 jours sans visa.

Pour rester plus longtemps, deux options s’offrent à vous :

  • Le visa D7, très utilisé par les nomades freelance.
  • Le visa digital nomad (lancé en 2022), qui vous permet de rester jusqu’à un an renouvelable, si vous justifiez d’un revenu mensuel stable (environ 2 800 €) et d’une assurance santé.

Les démarches prennent parfois du temps, surtout si vous faites tout depuis l’étranger. Le mieux ? Anticiper de 2 à 3 mois à l’avance afin d’éviter de se retrouver en galère.

3 – Fiscalité : attention aux 183 jours

Un détail souvent oublié, mais pourtant clef : au bout de 183 jours passés au Portugal dans une même année, vous devenez automatiquement résident fiscal portugais. Ce qui signifie que vous devrez potentiellement payer vos impôts au Portugal (au lieu de la France, par exemple).

La bonne nouvelle, c’est que le pays propose un statut avantageux appelé “Résident Non Habituel” (RNH), qui offre :

  • des taux d’imposition réduits (jusqu’à 0 % pour certains revenus étrangers),
  • une exonération partielle d’impôts pendant 10 ans.

Pour plus d’info sur le sujet, on vous en parle plus dans cet article.

Pourquoi beaucoup tombent amoureux de l’île… et ne repartent plus

travailleurs nomades madère

Il y a ceux qui débarquent avec un aller-retour dans la poche… et qui finissent par prolonger indéfiniment. Et puis il y a ceux qui ne tiennent que deux semaines avant de faire leurs valises. Ce qui fait la différence ? L’île, bien sûr, mais surtout la manière dont on la vit. Voici pourquoi tant de digital nomads posent leurs valises pour « quelques mois »… et restent des années.

1 – Un climat exceptionnel toute l’année

On ne va pas se mentir : le climat de Madère, c’est une bénédiction. Températures entre 18 et 25°C quasi non-stop, même en hiver. Pas de canicule suffocante, pas de frissons en décembre. Juste une douceur constante qui permet de sortir sans se poser mille questions sur la météo. Pour celles et ceux qui fuient les hivers gris ou les étés brûlants, c’est un peu comme trouver le bouton « pause » sur la météo capricieuse du continent.

2 – Une nature grandiose à portée de main

Ce qui frappe quand on arrive, c’est la diversité des paysages pour une si petite île. Un matin, on est sur une plage de sable noir. Le soir, on randonne dans une forêt de lauriers. Et entre les deux ? Falaises, montagnes, levadas, piscines naturelles, volcans, champs de bananes…

Cette proximité permanente avec la nature transforme complètement le quotidien. Votre pause de midi devient une balade face à l’océan. Votre week-end, une virée dans les hauteurs. Et même vos coups de mou peuvent se soigner à coups de panoramas époustouflants. On respire mieux, on pense plus clair, on se reconnecte à l’essentiel.

3 – Une douceur de vivre typiquement portugaise

Ici, tout va un peu moins vite, mais pas moins bien. Les Madériens ont cette façon de vivre qui apaise : pas de stress inutile, pas d’agitation urbaine, juste une forme de calme contagieux. Les échanges sont simples, humains. Et même si la barrière de la langue existe parfois, le contact est toujours chaleureux.

Quand on vient d’un rythme de vie effréné, ça fait un choc, mais un bon choc. On redécouvre le plaisir de prendre son temps. Et souvent, on se surprend à ne plus vouloir repartir.

4 – Une sécurité rassurante

C’est un point qu’on n’aborde pas assez, et pourtant : à Madère, on se sent en sécurité. Vraiment. On peut se promener seule la nuit, laisser son ordi sur la table du café pendant qu’on commande un pastel de nata… C’est une île où la violence est rare, les incivilités aussi.

Et cette tranquillité d’esprit, c’est un luxe. Elle permet de se concentrer sur son travail, son équilibre personnel, ses projets, sans jamais avoir à se retourner toutes les cinq minutes dans la rue.

Mais tout n’est pas parfait : ce qu’on ne vous dit pas toujours

Madère a des airs de paradis, c’est vrai. Mais derrière les paysages de rêve et le rythme paisible, il y a aussi des défis… parfois inattendus. Pour éviter les désillusions, autant les connaître dès maintenant.

1 – Le charme (parfois pesant) de l’isolement

Vivre sur une île, c’est magique… jusqu’à ce que le besoin de proximité familiale ou sociale se fasse sentir. Prendre un avion pour rentrer un week-end, ce n’est pas aussi simple (ni économique) que de sauter dans un train. Et les proches ne viendront pas tous les mois « juste pour un café ».

L’isolement géographique peut parfois peser, surtout dans les moments importants de la vie. Il faut s’y préparer, mentalement et émotionnellement.

2 – Se loger devient un vrai défi

Le revers du succès ? Les loyers ont grimpé, et les bons logements partent en un clin d’œil. Beaucoup de propriétaires préfèrent la location courte durée, qui est bien plus rentable pour eux. Voire même, certains n’hésitent pas à gonfler les prix en cours de bail.

En haute saison, trouver un appart correct sans exploser son budget devient un vrai challenge. Mieux vaut anticiper, passer par des groupes de confiance… et garder une marge dans son budget logement.

3 – Sans voiture, tout devient un peu plus compliqué

Funchal, c’est facile sans voiture. Mais dès qu’on veut explorer l’intérieur de l’île, les transports en commun montrent leurs limites : peu fréquents, peu flexibles, parfois inexistants vers les plus beaux spots.

Avoir une voiture (ou au moins un scooter) devient vite indispensable pour sortir des sentiers battus. C’est un coût à prévoir, mais aussi une liberté de mouvement qui change tout.

4 – Des rencontres, oui. Des liens durables, pas toujours

Madère attire une communauté internationale dynamique, mais aussi très fluide. Les gens viennent et repartent, les relations naissent vite… puis s’effacent. Beaucoup restent entre nomades, sans vraiment se mêler à la culture locale.

Résultat ? Les échanges peuvent manquer de profondeur. Si vous cherchez des liens stables, voire une intégration à la vie locale, il faudra faire un pas supplémentaire : apprendre un peu de portugais, s’investir dans la vie locale, oser sortir du cercle nomade… C’est loin d’être si évident que ça.

5 – Le coût de la vie n’est pas toujours avantageux

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Madère n’est pas une destination « bon marché ». Les prix peuvent même surprendre : logement, restos, activités… on est très proche des tarifs français, voire au-dessus pour certains postes.

On ne vient donc pas ici pour « vivre mieux avec moins », comme en Asie ou en Amérique latine. On vient pour la qualité de vie, pas pour faire des économies.

Bref, Madère n’attend plus que vous !

Alors, Madère, vraie pépite ou mirage de carte postale ? La vérité, c’est que l’île peut être une expérience incroyable pour les nomades… à condition de savoir ce qu’on vient y chercher.

Si vous rêvez d’un quotidien plus doux, rythmé par la nature, avec une bonne connexion, une communauté bienveillante et un climat stable toute l’année… vous pourriez bien tomber amoureux de cette île portugaise posée au milieu de l’Atlantique. Surtout si vous êtes freelance ou entrepreneur dans le digital, que vous avez envie de calme pour créer, et que la vie en pleine nature vous ressource.

Mais Madère n’est pas faite pour tout le monde. Si vous avez besoin de bouger facilement, si votre budget est vraiment serré ou si vous recherchez un dépaysement total à petit prix… vous risquez de vous sentir un peu à l’étroit. L’île n’est ni Lisbonne ni Bali : elle a ses propres codes, son propre rythme, et il faut un peu de temps pour l’apprivoiser.

Notre conseil ? Venez tester l’aventure sur un mois, en basse saison (entre octobre et mars). C’est souvent à ce moment-là qu’on perçoit le vrai visage d’un lieu. Et surtout, écoutez-vous. Le bon endroit pour poser son ordi n’est pas celui qui buzz sur Instagram, mais celui qui correspond à votre énergie, à vos besoins pro, et à votre équilibre perso.

Bref, Madère vous ouvre les bras. A vous de voir si vous avez envie d’y déposer un bout de votre histoire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *